Emmener le Kepler One à travers les grandes montagnes
Les puissants paysages de montagne français nous plaisent énormément ! Nous voulions voyager en toute autonomie, nous avons donc choisi le Westfalia Kepler One compact de Vanomobil. Ce camping-car nous donnerait la liberté de nous écraser dans presque tous les endroits ! Nous ne planifions donc pas à l'avance et trouvons spontanément nos lieux de sommeil via l'application Camp4night. Le 16 août, nous sommes partis pour Savoie en Vanoise !
AU SENS PROPRE COMME AU SENS FIGURÉ, DANS LES NUAGES.
La deuxième nuit, nous arrivons le soir sur un parking avec une belle vue près de la frontière suisse. L'application Camp4night s'avère populaire, car nous ne sommes pas seuls dans ce cas. Et à juste titre, puisque nous nous y réveillons avec une vue imprenable sur les hautes roches brumeuses illuminées par un soleil matinal orange. Nous admirons les montagnes vertes et les nuages qui s'élèvent en dansant sur le sol humide. Par conséquent, le paysage semble changer à chaque minute
Nous découvrons qu'il y a quelques sentiers de randonnée balisés qui partent de l'emplacement de notre camping-car et après notre café, nous nous lançons dans une randonnée en montée. Cependant, nous n'étions pas préparés à l'altitude et les chemins escarpés nous laissent parfois complètement essoufflés... Mais la randonnée en vaut vraiment la peine. Même si les sommets des montagnes se cachent dans la brume, nous sommes toujours émerveillés et reconnaissants d'avoir pu vivre cette expérience dès notre deuxième jour de voyage !
DU VENT GLACIAL AUX T-SHIRTS ET À LA CRÈME SOLAIRE
Nous avons pris goût à cette région écrasante et nous en redemandons. Nous avons donc continué notre route vers la Savoie. Entouré de plusieurs stations de ski, un chemin nous a conduit autour de l'Alpe d'Huez. Un endroit très photogénique, mais malheureusement le temps était décevant. Les averses ont alterné avec des grains et nous avons eu bien froid.
Il est temps de convertir le van de voiture en maison ! Nous constatons que la conversion de la camionnette n'est pas encore automatique et que le temps passe à la vitesse de l'éclair. Déplacer des cartons, ranger des chaises, pousser le toit, mettre les chaussures de côté, installer une table, allumer un feu de gaz... Vivre dans le camping-car demande un effort, mais ce qu'il rend l'emporte toujours complètement.
Après avoir passé un certain temps dans le camping-car, l'orage et le vent glacial sur les sommets arides des montagnes nous effraient un peu trop. Nous avons vraiment envie d'être dans ces montagnes, mais nous avons surtout besoin de chaleur. Nous décidons donc de descendre quand même et de passer la nuit dans un endroit où nos T-shirts suffisent et où nous devons nous appliquer de la crème solaire nous-mêmes
BUCKETLIST : CHECK!
Après une nuit, nous retournons sur les hautes falaises. Nous sommes déterminés à voir les pics montagneux cachés dans les nuages jusqu'à présent. Nous choisissons une autre route qui nous mène jusqu'à un réservoir. Une composition gris-vert de surfaces inhospitalières et escarpées entoure un magnifique lac azur. Nous pensions que la vue de la veille ne pouvait être surpassée, mais nous n'avions pas envisagé ce réservoir. Le vent est fort et froid, mais nous voyons quand même tous les gens qui écartent leur voiture et sortent leur smartphone pour capturer cette vue. Ou du moins ils essaient, mais aucun écran ne peut rivaliser avec cette vue en direct.
Le souhait de Dayo de se baigner un jour dans un lac glaciaire figure sur sa liste de souhaits. Il ne peut donc pas laisser passer cette occasion. "Vous avez beaucoup de courage !" me disent deux femmes. Ensemble, nous avons vaincu le froid et quelle expérience !
La nuit s'est bien passée et le ciel clair du matin nous montre en effet de nouveaux sommets, même enneigés. Enfin ! En haute montagne, le temps semble passer plus lentement. Les vaches broutent les flancs abrupts en marchant, les cyclistes précoces deviennent des points bourdonnants au loin. Les montagnes ne savent rien de notre timing. Les nuages dérivent et les rivières de montagne coulent. Nous apprenons ici à ne rien faire pendant un certain temps et à nous amuser au rythme de la montagne
FAIRE CORPS AVEC NOTRE VAN
Alors que notre voyage touche à sa fin, nous ne faisons plus qu'un avec le van. La conversion est maintenant un effort de collaboration et nous n'avons plus besoin de nous dire quoi que ce soit. En outre, conduire est un plaisir absolu. Tout voyage a une fin. D'habitude, on sent que c'est fini quand on commence le voyage de retour, mais avec le camping-car, nous étions vraiment en voyage jusqu'à ce que nous rentrions dans notre rue.
Un grand merci à Dayo et Emma pour avoir partagé leur expérience avec nous !
Texte d'Emma Boeyaert
Photos par Dayo Clinckspoor